« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. »

Lazare, écarté de la haute société dans laquelle il est né, vit avec ses sœurs Marthe et Marie à Béthanie, un village sur le versant Est du mont des Oliviers. Il est un ami de Jésus et souffre de graves problèmes de santé qui le conduisent à l’agonie.

Face à cette nouvelle, Jésus déclare :

« Cette maladie ne mènera point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu,
afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle
 »

Jésus aime Lazare et ses sœurs, il reste ainsi auprès d’eux pendant deux jours avant de retourner en Judée.

Lorsque Jésus revient, Lazare est déjà dans le tombeau depuis quatre jours. Lazare, qui fut d’abord révolté par la perspective de sa mort a, sur la fin, compris le sens du sacrifice et en est venu à le désirer.

Pour le Christ, Lazare n’est pas mort mais il s’est endormi.

Suivi des sœurs du défunt et des juifs venus les réconforter, Jésus se rend sur la tombe de son ami et pleure. Beaucoup manifestent l’impuissance de Jésus face à la mort, incapable de sauver un être proche.

Jésus leur demande alors d’ôter la pierre sépulcrale puis il lève les yeux au ciel :

« Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.
Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule
qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé »

« Lazare, sors ! »

Lazare s’extirpe alors de sa tombe, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge.

« déliez-le, et laissez-le aller »

Le Christ, par ces mots, retire la peine de Lazare et lui offre l’absolution et le pardon de ses péchés.

Lazare arpente le monde suscitant curiosité et appréhension, mais manifestant indéniablement la puissance de Jésus. A la veille de la Passion du Christ, ce dernier demande à Lazare de rester afin de guider les apôtres désorientés.

Lors de l’Ascension, Lazare est appelé au plus près de Jésus.

Le récit de Lazare, son miracle, met en relief le comportement humain face au divin, entre les croyants qui font acte d’amour et les sceptiques qui font acte de cruauté. N’oublions pas que cet évènement a en effet conduit à la décision de mise à mort de Jésus.

Lazare est la forme grecque d’Éléazar [Èl’azar] qui signifie Dieu a secouru.

Ce récit est là pour nous rappeler de garder confiance en Jésus-Christ. Son absence précède toujours son secours. La vie et la foi triompheront à la fin.
Ne laissons pas la souffrance et le désespoir nous affliger, car cela ne sera jamais une fin en soi. Le soleil de la foi et du Christ finira toujours par nous rattraper. Gardons-le au plus près de notre cœur, il est la vie et la résurrection. Ne craignons pas les lendemains, ne nous défions que de nous-même, le Christ sera toujours à nos côtés.

Délions-nous de nos craintes et de nos doutes, comme Jésus a délié Lazare de sa condition.

 

[Évangile selon Saint-Jean, chapitre 11 – versets 1 à 44]