Que la Lumière soit sur le monde

« Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur » (Luc 2, 22-38)

La fête de la Présentation de Jésus au temple est célébrée 40 jours précisément après Noël, soit le 2 février.

Lorsque Jésus rencontre Syméon, le prêtre du temple, celui-ci proclame que l’enfant est « la lumière qui portera la révélation aux païens ». Par ces mots, il finalise la manifestation de Jésus comme sauveur du monde.

Syméon avait été averti par le Saint Esprit qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ promis.

Au temple, se trouve également la prophétesse Anne. Elle et Syméon, tous deux âgés, représentent l’Ancien Testament et son attente du Sauveur. Marie et Joseph, par leur jeunesse, sont les représentants du Nouveau Testament.

Dans l’Evangile selon saint Luc (2, 25-35), Syméon chante son cantique, Nunc dimittis, et annonce les souffrances à venir de Marie :

« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple. »

« Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées »

A l’origine, le 2 février est la fête de la Chandeleur (fête des chandelles), une fête païenne célébrant la lumière. Elle a été remplacée par la fête de la Présentation du Christ au Temple dès le IVe siècle.

Aujourd’hui, et depuis le Xe siècle, des cierges sont ainsi bénis ce jour-là pour rappeler que Jésus est La lumière du monde.

Saint Anselme décrit ce symbolisme en trois parties :
– la cire, ouvrage de l’abeille virginale, est la chair du Christ ;
– la mèche, qui est intérieure, est son âme ;
– la flamme, qui brille en la partie supérieure est sa Divinité.

La Chandeleur est considérée comme la dernière fête du cycle de Noël.

Pour la petite anecdote, la coutume des crêpes aurait été instaurée par le Pape Gélase Ier, qui faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome. Cela peut aussi faire écho à la tradition païenne qui préparait des gâteaux de blé en offrande afin que la récolte suivante soit féconde. La forme ronde des crêpes rappelle également la forme du disque solaire et le retour de la lumière tant attendu après le sombre froid de l’hiver.

Au VIIIe siècle, la fête devient mariale avec le rite selon lequel les femmes juives devaient « racheter » leur premier-né (rappelant les premiers nés des Hébreux épargnés par Dieu lorsqu’Il a infligé les Dix plaies d’Égypte aux Égyptiens). Les mères juives devaient offrir un sacrifice (un agneau ou deux pigeons) 40 jours après leur accouchement. C’était le délai requis pour que leur sang soit purifié, interdisant de fouler un lieu sacré avant cela.

C’est l’une des solennités les plus anciennes de la Vierge Marie. Le 2 février est donc une double célébration : celle de la Présentation de Jésus au temple et celle de la Purification de Marie.

Dieu éternel et tout-puissant, nous t’adressons cette humble prière : puisque ton Fils unique, ayant revêtu notre chair, fut en ce jour présenté dans le temple, fais que nous puissions aussi, avec une âme purifiée, nous présenter devant toi. Par Jésus Christ…

Amen.

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