Belle fête de Notre-Dame de Fatima !
Salut, ô Reine, Mère de Miséricorde, notre vie, notre douceur, et notre espérance, salut.
Vers vous nous élevons nos cris, pauvres exilés, malheureux enfants d’Eve.
Vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
De grâce donc, ô notre Avocate, tournez vers nous vos regards miséricordieux.
Et, après cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles.
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie.
Ce 13 mai, nous célébrons l’anniversaire de la 1ère apparition de Notre-Dame aux petits bergers de Fatima, au Portugal. Le Saint Siège a également fixé à cette date la fête de Notre-Dame de Fatima.
C’est une date marquante, qui amorcera une série d’apparitions notoires de Notre-Dame jusqu’en octobre 1917, jusqu’à la révélation des fameux secrets de Fatima. Ces apparitions mariales ont profondément marqué l’Eglise catholique, faisant acte de dévotion à la Vierge de Fatima et répandant son message de paix et de conversion.
Les apparitions de Notre-Dame de Fatima ont été précédées de trois apparitions d’un ange en 1915 et 1916 qui s’est présenté aux trois enfants sous le nom de « l’ange du Portugal » et qui les invita à prier en leur enseignant notamment une nouvelle prière, la prière à l’ange de Fatima.
La première apparition de Fatima eut lieu le dimanche 13 mai 1917, à midi.
Les trois enfants, Lucie, Jacinthe et François se sont rendus à la messe du dimanche, comme ils le faisaient chaque semaine. Ensuite, ils ont pris leurs sacs et ont emmené les brebis, traversant la lande jusqu’au terrain appelé Cova da Iria où ils avaient l’habitude d’aller. Une fois arrivés sur place, ils ont mangé et prié, puis ils ont joué en s’amusant à construire un petit mur autour d’un buisson. Le ciel était bleu, le soleil caressait leur visage, rien ne semblait perturber leur journée. Soudain un éclair a frappé leur regard. Bien que ne voyant aucun nuage, inquiétés par un éventuel orage, ils décidèrent par prudence de redescendre vers la maison.
Sur la route, à hauteur d’un grand chêne, un nouvel éclair vint les trouver. Mais cette fois, il amena une Dame, magnifique, vêtue entièrement de blanc et répandit une lumière autour d’Elle.
Bien plus surpris qu’un peu plus tôt, ils stoppèrent leur marche, à bonne distance de l’apparition.
La Dame s’empressa de les rassurer par ces mots « N’ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal. »
Lucie, qui fut la seule à converser avec Elle durant le temps que la Dame resta, Lui demanda d’où Elle venait, ce à quoi Notre-Dame répondit « Je suis du Ciel ».
Lucie continua dans sa lancée et L’interrogea sur Sa venue. « Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois. ».
Suite à une autre question de Lucie, Elle indiqua aux enfants que tous trois auront leur place au Ciel, puis Elle ajouta ce qu’Elle attendait d’eux.
– Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
– Oui, nous voulons
– Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.
A ces mots, la Très Sainte Vierge ouvrit les mains, desquelles jaillit une lumière étincelante.
Elle termina en les enjoignant de réciter tous les jours le chapelet avec dévotion afin d’obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre, puis Elle s’éleva doucement vers les Cieux, la lumière L’entourant créant un chemin dans le ciel.
Lucie donnera plus tard son interprétation du message sous-jacent aux apparitions de Notre-Dame de Fatima : « Pendant l’intégralité du message, en commençant par les « apparitions de l’Ange », nous trouvons un appel à la prière et au sacrifice offert à Dieu par amour et pour la conversion des pécheurs. Pour moi, cet appel est la norme fondamentale de l’ensemble du message, qui commence en nous introduisant dans un objectif de foi, d’espérance et d’amour : « Mon Dieu, je crois, je l’adore, je l’espère, et Je t’aime ». C’est ici que se trouve la base fondamentale de toute notre vie surnaturelle : vivre de foi, vive d’espérance, vivre d’amour ».
Lucie avait fait promettre à ses deux cadets de ne rien dire en revenant au village, de crainte de ne pas être crus et d’être grondés.
François n’avait rien entendu de l’échange mais ses deux camarades lui rapportèrent les paroles de la Dame, qu’il avait très distinctement vue toutefois.
Jacinthe, qui n’avait dit mot pendant l’échange, ne put s’empêcher de rapporter à ses parents.
La nouvelle vint rapidement aux oreilles du curé qui interrogea les pastoureaux si abruptement que ceux-ci ne parvinrent pas à le convaincre, Jacinthe en demeura même muette. Le rapport que le curé fit alors au diocèse de Fatima ne fut guère en leur faveur.
Malgré les railleries dont ils furent ensuite l’objet, les trois bergers ne modifièrent pas leurs dires, ils attendaient fébrilement la prochaine rencontre avec la belle Dame.
Nous ne sommes alors qu’au lendemain de la première apparition de Notre-Dame de Fatima… et tout reste à venir.