Tout quitter pour le Christ

Ainsi fut décrite la vie de saint Benoît par saint Grégoire.

Saint Benoît, que nous célébrons ce 11 juillet, n’est plus à présenter mais sa vie et son héritage méritent qu’on y revienne. Il n’est pas moins que le patriarche des Moines d’Occident et le patron de l’Europe, et on peut le considérer de manière générale comme un guide spirituel sur le chemin menant à Dieu.

O Dieu, qui avez honoré de tant et de si glorieux privilèges la précieuse mort du très Saint Père Benoît, daignez à accorder à nous qui honorons sa mémoire, la grâce d’être protégés contre les embûches de nos ennemis, à l’heure de notre mort, par sa bienheureuse présence. Par Le Christ, Notre Seigneur.

Amen.

Issu d’une famille noble italienne, originaire de Nursie en Ombrie, il naquit au Ve siècle et reçut une éducation chrétienne. A l’âge de l’adolescence, il quitte sa famille pour étudier à Rome. La capitale est le centre de toutes les décadences et n’est pas faite pour les âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques.

Benoît ne veut rien de tout cela et il s’enfuit car c’est « Dieu seul » qu’il recherche et il ne veut pas risquer de le perdre en se mêlant à cette contagion du monde.

Il s’installe d’abord à la campagne, où il réalise son premier miracle, attirant l’attention sur lui.

N’aimant pas cela, il se retire dans la solitude, dans une grotte de Subiaco où il médite sur la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu. Mais Benoît rayonne malgré lui d’une aura de sainteté qui attire et rassemble, et des moines d’un monastère voisin l’invitent à devenir leur père Abbé. Benoît veut sanctifier et réformer ces moines. Mais ceux-ci, décontenancés par la proposition, tentent de l’empoisonner.

Benoît retourne alors à sa grotte, où il ne reste encore une fois pas seul bien longtemps. Des disciples mieux intentionnés le rejoignent et une petite communauté commence alors à s’organiser.

La jalousie d’un autre prêtre les chasse toutefois lui et ses frères de Subiaco et la communauté se rend alors au Mont Cassin où Benoît devient Père Abbé et où il rédige sa « Règle » qui explique comment l’expérience spirituelle du moine doit être vécue au quotidien. Cette Règle devient la norme exclusive pour la vie monastique en Occident, lors du Concile de Latran en 1215. Elle décrit la vie spirituelle et matérielle des moines, leur organisation au sein du monastère tout en faisant montre d’une grande psychologie humaine, et d’un principe d’équilibre appliqué au sein de la communauté.
Il s’agit du legs spirituel le plus important que la période mérovingienne laissera aux siècles suivants. Ainsi, Saint Benoît ne devrait pas être un simple fait d’une histoire fort ancienne, tant l’esprit de Saint Benoît est toujours présent et à l’œuvre dans l’Église.

Sa règle bénédictine se base sur quatre principes fondamentaux :

Sa vie, son héritage, son témoignage et ses principes sont toujours pleinement actuels, non seulement pour les moines mais pour tous les fidèles. C’est une invitation à la Prière, à la méditation des textes saints et à la Charité fraternelle.

« Sachons bien que ce n’est pas l’abondance des paroles, mais la pureté du cœur et les larmes de la componction qui nous obtiendront d’être exaucés. » (Règle, XX)

La vie et la règle de Saint Benoît nous apprend à trouver dans l’invocation du Christ la force victorieuse à l’aide de laquelle mener toutes les luttes.

Saint Benoît a en outre vécu sa mort comme une célébration de la venue et de la rencontre du Seigneur, résumé et couronnement de sa vie.

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