Exaltation de la sainte Croix : ombre et lumière
« Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. […]
C’est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c’est sur elle qu’il est mort volontairement ; elle est son trophée, parce que le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l’Enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le Salut du monde entier. La Croix est appelée la gloire du Christ, et Son Exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous ».
Saint André de Crète (660-740)
Historique :
La tradition raconte que sainte Hélène, mère de l’Empereur Constant le Grand, aurait en 326 retrouvé la Vraie Sainte Croix sur le Mont Calvaire lors d’un pèlerinage à Jérusalem.
Elle fit alors bâtir sur le lieu de sa découverte, avec l’aide de son fils, la basilique du Saint-Sépulcre, baptisée « Résurrection », englobant le Calvaire et le Saint-Sépulcre et honorant ainsi à la fois la mort et la Résurrection du Seigneur.
Cette basilique fut consacrée un 14 septembre et par la suite ce jour fut choisi comme fête de l’ « Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix ». Son rite principal consistant en une ostension solennelle d’une relique de la vraie croix, ce geste manifestait devant tous que la Croix est glorieuse parce qu’en elle la mort est vaincue par la vie.
La célébration fut très populaire.
Au début du 7e siècle, la Croix fut dérobée par les Perses qui la rapportèrent chez eux en guise de butin, elle fut reprise par l’empereur Héraclius vers 628.
Progressivement la fête fut célébrée dans toute l’Église et des parcelles de cette relique furent distribuées à travers le monde chrétien.
« Quand je serai
élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 32).
Symbolisme :
Rappelez-vous qu’elle est le symbole de notre salut et de la victoire.
Lors de cette célébration, tout croyant est invité à contempler la Croix et la mort de Jésus, non comme un lieu de souffrance, mais comme une source de vie, une source de guérison pour chacun.
Dans les moments de doutes et d’angoisse, tournez-vous vers elle, elle vous
protégera contre la négativité et vous insufflera la force de faire face aux
difficultés.
Pour saint Padre Pio, la Croix Glorieuse est la voie du salut et le témoignage d’espérance : « le véritable remède pour ne pas chuter, c’est de prendre appui sur la croix de Jésus, en mettant toute sa confiance en lui seul, car c’est pour notre salut qu’il a voulu y être suspendu ».
Sa célébration, nous invite également à avoir une pensée et une prière pour tous les chrétiens persécutés à travers le Monde, qui portent à leur tour leur croix, comme Jésus avait porté la sienne au temps jadis.
« Ô Croix mon refuge, ô Croix mon chemin et ma force, ô Croix étendard imprenable, ô Croix arme invincible. La Croix repousse tout mal, la Croix met les ténèbres en fuite ; par cette Croix je parcourrai le chemin qui mène à Dieu. »
(Invocation à la Croix par Saint Odilon – Église catholique en France)
Prière d’invocation à la sainte Croix de Jésus-Christ
Trouvée en l’an 802 dans le tombeau de Jésus-Christ, écrite sur un parchemin en lettres d’or, et envoyée par le saint pape Léon III à l’Empereur Charlemagne quand il est parti avec son armée pour combattre les ennemis de Saint Michel en France, cette prière protège quiconque la récite, la porte sur soi, l’accroche dans sa maison :
« Dieu tout-puissant, qui avez souffert la mort à l’arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi ; Sainte Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi ; Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon espoir ; Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante ; Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien ; Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal ; Sainte Croix de Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut ; Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort ; Sainte Croix de Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels, que j’adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais. Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi, faites que l’esprit malin et nuisible fuie de moi, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il ! En l’honneur du Sang Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l’honneur de Son Incarnation, par où Il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu’Il a été crucifié le Vendredi Saint. Amen. »