Ce Saint, dont le nom est devenu synonyme de charité, est l’une des plus pures gloires de la France et de l’humanité tout entière.
Saint Vincent de Paul naquit dans un village près de Dax en 1581, issu d’une famille d’ouvriers agricoles, il passa ses premières années à travailler à la ferme et à garder le troupeau. Si, au départ, ses origines modestes le mettent mal à l’aise, il les assumera avec le temps et en fera même un atout pour échanger avec les plus démunis. Dès son plus jeune âge, il n’hésitait pas à donner de la nourriture aux pauvres qui croisaient son chemin. Un jour, il trouva même 30 sous par terre, ce qui était une petite somme à l’époque, et les donna à un malheureux qui lui sembla en avoir plus besoin que lui.
Son père ne doute pas de sa générosité et de son intelligence, il croit en son fils et le laisse volontiers partir étudier la théologie à son adolescence.
Un an après son ordination, de retour d’un voyage, il est fait prisonnier par des pirates et se retrouve captif en Afrique où de nombreuses épreuves lui font endurer sa foi. Mais il n’abandonne jamais et parvient même à convertir son maître qui lui rend alors sa liberté, deux années après sa capture.
Ami et confident de Saint François de Sales, il trouve en lui l’homme de douceur dont son tempérament de feu a besoin.
Il est très sensible à la misère humaine, tant spirituelle que matérielle, et s’y investit totalement tout au long de sa vie, créant des « anges de charité » et des « légions d’apôtres ».
Ainsi, à partir de 1617, pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés), il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) et, avec sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. il fonde à côté de cela les Prêtres de la Mission, destinés à évangéliser la France et même les peuples infidèles.
Il fonde également un hospice pour les personnes âgées, qui devient l’hôpital de la Salpêtrière en 1657.
Son profond engagement est source d’inspiration et l’est encore, notamment pour de nombreuses associations au fil du temps.
« Les pauvres ne sont-ils pas les membres souffrants de Notre Seigneur ? Ne sont-ils pas nos frères ? Et si les prêtres les abandonnent, qui voulez-vous qui les assiste ? De sorte que, s’il s’en trouve parmi nous qui pensent qu’ils sont à la Mission pour évangéliser les pauvres et non pour les soulager, pour remédier à leurs besoins spirituels et non aux temporels, je réponds que nous les devons assister et faire assister en toutes manières… Faire cela, c’est évangéliser par paroles et par œuvres. »
Mort à Paris le 27 septembre 1660 en odeur de sainteté. Canonisé en 1737 par Clément XII, fête fixée comme semidouble au 19 juillet. Benoît XIV l’érigea en fête double en 1753.
Voici une prière de saint Vincent de Paul, qui nous rappelle de faire preuve de charité et d’humilité dans notre quotidien, nous enseigne à prendre du recul face à toutes ces choses matérielles et ces ambitions qui gangrènent la société actuelle.
« Ô Dieu Sauveur, je Vous en prie,
donnez-nous l’humilité » :
« Ô Dieu Sauveur, je Vous en prie,
donnez-nous l’humilité, Vous qui avez toujours cherché la gloire de votre Père
aux dépens de votre propre gloire, aidez-nous à renoncer une fois pour toutes à
nous complaire en vain dans les succès. Délivrez-nous de l’orgueil caché et du
désir que les autres nous estiment. Nous Vous supplions, Seigneur
miséricordieux, de nous donner l’esprit de pauvreté. Et si nous devons avoir
des biens faites que notre esprit n’en soit pas contaminé, ni la justice
blessée, ni nos cœurs embarrassés. Ô Seigneur, Vous êtes venu nous apprendre à
aimer notre prochain comme nous-mêmes. Vous nous avez montré, par votre vie,
que le service des pauvres est préférable à tout. Aidez-nous à comprendre que
ce n’est point Vous quitter que de Vous quitter pour eux. Vous qui avez voulu
être pauvre, Vous vous révélez dans les pauvres. En eux, Seigneur, nous Vous
rencontrons, en les servants, nous Vous servons. Amen. »