Aujourd’hui, 6 décembre, nous fêtons le très célèbre saint Nicolas.

Mais revenons un peu sur son histoire.

« Il sera la consolation des affligés, le sauveur des âmes en péril, le bon pasteur qui rassemble ses brebis égarées au bercail de Jésus-Christ. »

Telle est la prédiction faite par son oncle Evêque lorsque celui-ci constata très tôt les vertus de Nicolas et l’ordonna Prête dès qu’il en eut l’âge.

En vérité, comme pour beaucoup de saints, nous savons très peu de choses sur lui.

Il naquit très probablement en Asie Mineure, entre l’an 260 et 280, et il devint l’Evêque de Myre et assista au Concile de Nicée. Dès l’enfance Nicolas montra une grande piété, de plus, ayant hérité jeune d’une importante fortune, il s’en servit pour faire des œuvres de charité.

C’est surtout à titre posthume qu’il laissa sa plus grande richesse, car de nombreuses légendes coururent sur sa vie et ses miracles, et de nombreux fidèles se recueillirent (et se recueillent toujours) sur son tombeau.  

L’un de ses légendes raconte qu’il sauva l’honneur de trois jeunes filles qui, faute de ressources, devaient envisager la prostitution (ou l’esclavage) pour survivre et éponger les dettes de leur père. Apprenant cela, saint Nicolas se rendit à trois reprises à leur domicile pour leur donner de l’or (dans certaines versions il aurait jeté des pièces d’or dans la cheminée !), permettant ainsi au père de rembourser ses dettes mais aussi de fournir une dot pour ses filles.

Dans un autre récit, il sauva trois marins du naufrage, apaisant la tempête qui les menaçait.

Il serait également intervenu en tant qu’évêque auprès du gouverneur de Myre en faveur de trois innocents, trois officiers de l’empereur Constantin tombés en disgrâce, les sauvant de la décapitation

Et dans sa légende la plus célèbre, qui fit de la Saint Nicolas une fête incontournable d’avant Noël, il ressuscita trois enfants.  Ces petits, partis glaner dans les champs, s’étaient égarés sur le chemin du retour et arrêtés dans une petite maison, attirés par ses lumières, afin de se protéger de la nuit hivernale. Ils sont accueillis par un boucher qui les tuent pour en faire du petit salé. Saint Nicolas passera par la même maison quelques temps après et demandera à son tour l’hospitalité au boucher. Il lui demandera alors s’il n’a pas du petit salé à lui servir. Le boucher, comprenant qu’il a été découvert, s’enfuira ou avouera alors son crime selon les versions. Et saint Nicolas, tendant les doigts vers les petits salés, ressuscitera les enfants. Le boucher sera ensuite enchainé pour être puni de son abject crime.

C’est lui qui pourra être associé au fameux père Fouettard dans la tradition qui veut que saint Nicolas, dans la nuit du 5 au 6 décembre, passe dans les maisons pour récompenser les enfants sages en leur apportant des friandises et, à contrario, le père Fouettard réprimande les enfants désobéissants.

Saint Nicolas est un peu l’ancêtre du Père Noël, et sa fête était donc très prisée. Il est aussi un saint qui rassemble, unissant catholiques et orthodoxes.

Avec toutes ces légendes qui lui sont associées, il est le saint parton des marins, des mal jugés et des filles à marier, ainsi que des écoliers.

Malgré son air bienveillant et sa générosité, saint Nicolas est aussi réputé comme étant sanguin. Au concile de Nicée par exemple, lorsque certains déclarèrent que Jésus ne pouvait pas être considéré comme vrai Dieu et vrai Homme, saint Nicolas s’emporta et gifla celui qui avait prononcé ces mots.

Prière à adresser à saint Nicolas :

« Saint Père et Pontife Nicolas, tu nous enseignes la douceur et l’humilité du Christ notre Dieu. Tu lui présentes nos prières, nos supplications et nos chants de gratitude. Tu nous donnes par ta vie l’exemple d’un vrai disciple de Jésus Christ, en proclamant la vérité de Dieu et en te montrant tendre et compatissant avec tous, riches et pauvres. Tu es encore, par ta prière, celui qui protège, qui garde les enfants et les inspire pour tout ce qui est bien, bon et beau.

En ce jour et à cette heure, nous te prions pour les enfants du monde entier, ceux qui connaissent Dieu et ceux qui ne le connaissent pas encore, en particulier pour les enfants (…) Nous te prions également pour nos évêques (…), nos prêtres (…), nos diacres (…), nos parents (…), nos parrains (…), et pour tous nos frères dans la vraie foi. Nous te prions pour nous-mêmes. Et nous te prions enfin pour tous ceux qui se sont endormis dans la foi, en premier lieu les membres de notre famille (…), et pour tous les défunts du monde entier.

Saint Père Nicolas, glorifie et prie avec nous le Père, le Fils et le Saint Esprit, unique et seul Dieu dans les siècles des siècles : Amen. »