Saint patron de l’Europe, messager de paix, fondateur de la vie monastique en Occident : Saint Benoît est depuis des siècles le guide de nombreuses personnes qui, dans la solitude et la prière, cherchent Dieu.
Saint Benoît de Nursie est issu d’une famille aisée d’Italie. Il est né à une époque chaotique, en proie à la corruption de la société et au schisme de l’Eglise. Il entreprend des études de droit et lettres classiques à Rome, mais ne supporte pas la vie de débauche de la jeunesse et décide de tout quitter.
Sa fuite le mène au sud où il entreprend une vie simple, de contemplation et de lecture, en quête de Dieu.
Mais l’isolement n’est pas assez puissant, il descend encore un peu plus dans les terres pour y démarrer une vie d’ermite. Il y trouve une grotte difficilement accessible. Il est alors à peine âgé de 20 ans et sa sainteté est déjà connue. Un moine passe régulièrement lui apporter nourriture physique en vivres et spirituelle en livres.
Des moines d’un monastère proche finissent par lui demander de devenir leur supérieur. Benoît accepte, et devant le laxisme auquel il se voit confronté, souhaite les réformer, ce qui n’est pas du goût des moines qui en viennent à tenter d’empoisonner son vin ! La coupe vient à se briser au moment où Benoît la bénit par le signe de croix.
Il retourne alors à sa grotte et finit par rencontrer des disciples mieux intentionnés avec lesquels il fonde l’Ordre bénédictin et la Règle Bénédictine. Douze monastères sont établis, habités chacun par 12 moines. Des âmes de tous horizons sont attirées par l’aura de Saint Benoît.
Toutefois, il dérange toujours et on tente une nouvelle fois de l’empoisonner, encore une fois sans succès. Lui et ses disciples sont obligés de partir et s’installent dans une ancienne forteresse sur le Mont Cassin où Saint Benoît finira ses jours.
La règle bénédictine de Saint Benoît fut rédigée dans cette forteresse et elle régit encore aujourd’hui la vie de nombreux moines partout dans le monde.
Cette règle est un texte sobre et souple, composé de plusieurs parties qui décrivent la vie des moines au quotidien, entre prières, travail, fraternité, charité, accueil et repos. Saint Benoît a notamment toujours accordé beaucoup d’importance au travail : « L’oisiveté est l’ennemie de l’âme ».
Sa règle est basée sur un principe d’équilibre, au sein de la communauté, entre «chacun et tous», «le faible et le fort», le «quotidien et le spirituel». Elle peut s’adapter, à échelle humaine, du moment que ses fondements sont respectés.
Elle est très prisée des moines, mais elle est aussi très répandue chez les particuliers.
Tous s’accordent pour dire que c’est un écrit à part, qui a besoin de se vivre.