Padré Pio est l’une des plus grandes figures spirituelles du XXe siècle.

Né en 1887 en Italie, dans une famille paysanne qui a très peu d’argent et dont les parents ne savent ni lire ni écrire, il est l’espoir de la famille qui voit en lui un futur prêtre. Convaincu de la vocation de son fils, le père de Pio donne toute la priorité à l’éducation de sa progéniture qui est une condition indispensable pour intégrer l’ordre des Capucins, et pour cela il travaille sans relâche, à New-York, en Jamaïque, partout où il peut trouver afin d’envoyer un maximum d’argent pour payer les cours.

Grâce à ce labeur, Pio entre dans les ordres des Capucins, en 1903, à l’âge de 15 ans.

Il choisit le nom de Pio en 1909 en hommage au Pape Pie V.

En 1918, il est marqué par une transverbération, c’est-à-dire par  l’apparition sur ses membres des stigmates du Christ en Croix. Il vivra pendant 50 ans avec les plaies du Christ. C’est au cours d’une prière qu’il reçoit deux plaies aux mains, deux autres aux pieds, et la dernière, en forme de croix, au thorax. Il est le premier prêtre à recevoir les blessures de la crucifixion, après Saint François d’Assise, 700 ans plus tôt, qui lui était diacre. Mais Padré Pio ne s’estime pas digne d’un tel cadeau et n’en dit mot. Une seule personne fut mise dans la confidence, le futur Pape Jean-Paul II, dont il avait d’ailleurs prédit l’élection.

« Je sens continuellement en mon intérieur un feu qui me brûle, mon cœur est envahi par une flamme. »

Padre Pio connu un succès impressionnant, que certains vinrent à jalouser ou à mettre en doute mais Pio ne s’en formalisa jamais. Il avait en effet reçu de précieux dons de la part de Dieu et cela en déroutait beaucoup mais en inspirait encore davantage !

Padre Pio était empli de l’amour de Dieu et le diffusait sans condition autour de lui, pour la rédemption des hommes, par la réconciliation sacramentelle des pénitents et la célébration de l’eucharistie. Il a toujours mis un point d’honneur à faire grandir Dieu chez les plus démunis. 

« La foi est la torche qui guide les pas des esprits désolés. »

Il priait beaucoup, disait une messe chaque jour, conversait avec Dieu, se donnait tout entier aux autres. Il ne se souciait jamais de sa propre souffrance, par une santé capricieuse et la douleur quotidienne de ses stigmates, il ne souhaitait que soulager celles des pauvres et des malades, notamment par la fondation de la « Casa Sollievo della Sofferenza », la « Maison du soulagement de la souffrance », inaugurée en 1956 : un hôpital ouvert aux plus pauvres.

Padre Pio affirmait que la vie était un calvaire qu’il nous convenait de gravir joyeusement.

« La prière est la meilleure arme que nous ayons, une clef qui ouvre le Cœur de Dieu »

Il mourut à 81 ans, en 1968, serein.

De nombreux miracles lui ont été attribués, les anecdotes sont nombreuses à ce sujet. On lui prêtait également le don d’ubiquité et celui de lire dans les cœurs.

Pour exemple, lors de la Seconde Guerre Mondiale, le couvent où vivait Padre Pio ne reçut aucune bombe, comme si un bouclier protecteur avait été dressé au-dessus de la région. Après la guerre, le général qui commandait les pilotes se rendit au couvent et fut reçu par Padre Pio qui lui déclara “Alors, c’était toi qui voulait tous nous tuer?” ! Suite à quoi, ils devinrent amis !

Padre Pio fut béatifié en 1999 et canonisé en 2002, devant un demi-million de personnes !

On pourrait écrire un livre sur la vie de Padre Pio, ses miracles, ses conseils, ses souffrances…

Une des plus grandes leçons que l’on peut retenir c’est que dans l’adversité et dans la souffrance, il faut toujours placer sa confiance et son amour en Dieu, qui nous le rendra le moment venu.