A la Toussaint, nous fêtons tous les saints, c’est une célébration qui commémore tous les saints, vivants et défunts, connus et anonymes, pauvres et riches, jeunes et vieux, érudits et ignorants…
C’est un jour d’allégresse car c’est l’expression de la croyance qui veut que tous les saints soient auprès de Dieu, se réjouissant dans l’éternité, en communion d’amour et de lumière.
Sainte Thérèse, dont nous avons publié un article le mois dernier, dit elle-même au crépuscule de son voyage « « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. » Et c’est cela la célébration de la Toussaint, la célébration de la vie sur la mort, de la promesse d’éternité et de communion.
Cette commémoration nous rappelle également que la sainteté est accessible à toutes et tous, qu’il n’y a pas de condition de naissance ou de chemin de vie, si ce n’est celle de cultiver la joie, l’amour et la paix, avec les dons dont chacun dispose dans son individualité et dans le sillage toujours de Dieu.
Les saints nous enseignent que la vie ne trouve de sens que dans l’amour.
L’histoire raconte qu’en l’an de grâce 610, le pape Boniface retira du Panthéon toutes les idoles païennes et le consacra à la Vierge Marie et à tous les martyrs. Il fit de ce lieu un temple pour prier les défunts, au nom de Marie et des martyrs. Plus tard, le pape Grégoire IV, désigna le 1er novembre comme la fête anniversaire de cette consécration.
Au Moyen-âge, la croyance populaire pensait que les morts pouvaient revenir dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, la fête de la Toussaint est au final inséparable de la commémoration des défunts qui a lieu le lendemain.
La célébration des saints est une façon de contrecarrer la fête des morts du culte païen, substituant ainsi les saints aux esprits. En 835 sur l’ordre de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, la fête de la Toussaint, qui existait déjà à Rome, fut instituée en France.
En 1914, Pie XI en fit une fête d’obligation.
Au cours de la messe de la Toussaint, c’est souvent le texte des Béatitudes qui est dit :
Voyant les foules, il
gravit la montagne, et quand il fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui.
Et prenant la parole, il les enseignait en disant :
« Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils posséderont la terre.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on
dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi.
Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les
cieux : c’est bien ainsi qu’on a persécuté les prophètes, vos devanciers »
On peut demander aux saints montés au Ciel d’intercéder en notre faveur. Sainte Thérèse de Lisieux promettait de « passer son Ciel à faire du bien sur la terre ».
Voici une petite prière à l’occasion de la solennité du 1er novembre :
Seigneur,
donne-nous des saints :
pas seulement des Hommes dévoués et généreux
mais des Hommes de Dieu,
des Hommes pour qui Dieu est tout.
Pas seulement des
Hommes fraternels,
attentifs à toutes les misères
mais des Hommes qui ne vivent que pour toi,
des Hommes qu’on ne pourrait regarder sans te voir,
qu’on ne pourrait écouter sans t’entendre.
Aie pitié de nous, Seigneur.
Nous avons besoin de saints.
Seigneur, donne-nous des saints.