Saint Martin de Tours, encore appelé saint Martin le Miséricordieux, est l’un des principaux saints de l’Eglise, le premier saint de l’ère où l’Empire romain se christianisa, et l’un des évêques les plus connus, fondateur des premiers monastères d’Occident.

Il est né en 316 dans l’Empire Romain, à Savaria, dans l’actuelle Hongrie.

Tout jeune, au collège, sans doute influencé par d’autres camarades et le début du christianisme, il se sent attiré par la chrétienté, songeant même à se convertir, mais il n’a pas l’opportunité de pousser plus avant cette vocation.

En effet, son père qui voit cela d’un mauvais œil, le force à intégrer l’armée à l’âge de 15 ans, soit deux ans en avance sur son obligation. Martin étant fils de soldat, la loi romaine l’oblige à intégrer l’armée à ses 17 ans.

Il est muté en Gaule, à Amiens.

C’est là que sa légende se créée. Bref épisode de sa vie, au vu de tout ce qu’il a accompli, et pourtant épisode qui marqua le plus les esprits.

Il y rencontre en effet, un soir d’hiver 334, un pauvre vagabond démuni et transi de froid. N’ayant plus d’argent sur lui, car déjà il avait l’habitude de partager sa solde avec autrui, il coupe sa cape en deux pour en revêtir le malheureux. Pourquoi ne pas lui donner le manteau entier me direz-vous ? Ce manteau ne lui appartenait pas, une partie avait été payée par l’armée, voilà pourquoi il ne put en partager qu’une moitié, en l’occurrence la doublure en peau que chaque soldat pouvait rajouter à ses frais à la cape.

Celui qui dépouille quelqu’un de ses vêtements est un pillard. Celui qui laisse les pauvres tout nus alors qu’il peut les vêtir, peut-on l’appeler autrement ? A l’affamé appartient le pain que tu conserves, à l’homme nu appartient le manteau que tu serres dans tes coffres, au clochard la chaussure qui pourrit chez toi, au miséreux l’argent que tu recèles. De la sorte, tu opprimes beaucoup de gens que tu pouvais aider.”


Pour l’anecdote, par la suite, la création du mot chapelle proviendra du mot cape issu de cette légende.

La nuit suivante, une apparition rendit visite à saint Martin, ce n’était autre que le Christ portant la moitié de cette étoffe partagée la nuit d’avant. Saint Martin a alors 18 ans et c’est pour lui une révélation.

Il ne quitte cependant pas tout de suite l’armée et fait son service jusqu’au bout. Il participe notamment à la campagne sur le Rhin contre les barbares germaniques. Mais refusant de verser le sang, en concordance avec ses convictions, il propose de servir de bouclier humain. Il est alors enchainé et exposé à l’ennemi. Toutefois, par miracle, les barbares demandent la paix.  

Puis il se fait baptisé à Pâques.

En 356, ayant quitté l’armée, il rejoint saint Hilaire à Poitiers, avec lequel il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou.

Il demeura ermite pendant 10 ans et des miracles de guérison commencèrent à se manifester par son intermédiaire, jusqu’à des réanimations et des exorcismes. Son aura est puissante contre le mal et pour la guérison.

Sans doute, l’une des raisons pour laquelle il est réclamé en 371 comme évêque de Tours, malgré son aspect que certains qualifieront de « pitoyable » (l’archétype même de l’ermite, sale et hirsute).

Il est vrai qu’il a conquis de nombreux fervents disciples mais s’est aussi fait de nombreux ennemis. Sa rigueur ascétique en a rebuté beaucoup. Et à l’époque, un courant prédominait refusant Jésus Christ en tant que fils de Dieu, évidemment Martin n’était pas de ceux-là.

Être évêque ne l’intéresse pas et il est pour ainsi dire enlevé pour être placé contre sa volonté à ce poste. Il le voit finalement comme une volonté divine et l’accepte.

« Seigneur, s’il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur. »

Mais il ne restera pas sur place, et partira par monts et par vaux afin d’évangéliser les campagnes, tout en poursuivant ses miracles de guérison. C’est un grand orateur qui sait parler aux gens.  Il fera cela jusqu’à sa mort, à Candes, à la fin de l’automne 397 sur un lit de cendres comme mouraient les saints hommes. Il est enterré à Tours le 11 novembre.
La légende raconte que sur le trajet menant sa dépouille de Candes à Tours, les fleurs se sont mises à éclore, en plein moins de novembre, sur son passage.

Saint Martin,

Toi qui as parcouru les routes d’Europe,

Toi qui as vécu à la suite de Jésus en vrai disciple,

Toi qui as partagé ton manteau avec un pauvre par amour du Christ,

Toi qui nous aides à reconnaître son visage en toute personne pour servir et aimer,

Toi qui as lutté contre le mal et qui es passé sur la terre en faisant le bien,

Intercède pour nous en ces temps difficiles,

Protège-nous en ces temps de détresse,

Donne-nous d’être persévérants et de garder la paix dans les épreuves,

Sois notre protecteur et conduis-nous sur le chemin de la vie éternelle.