Nous célébrons cette semaine la lumineuse fête de l’épiphanie, c’est-à-dire la manifestation de Dieu aux Hommes par l’intermédiaire de Son fils, Jésus Christ. C’est Dieu qui se fait proche de nous et se donne à nous.

Le 6 janvier célèbre en réalité trois grandes manifestations de Jésus-Christ :

  • l’adoration des Mages par laquelle Il se révèle aux nations païennes,
  • le baptême du Christ au Jourdain où Il reçoit le témoignage du Père et de L’Esprit comme Fils unique du Père céleste, consacré par l’Esprit Saint,
  • le premier miracle de Jésus aux noces de Cana avec le changement de l’eau en vin qui inaugure Sa vie publique et manifeste Sa gloire.

Toutefois, en Occident, l’attention se porte davantage sur l’adoration des Mages, tandis qu’à l’Orient c’est la fête du baptême du Christ au Jourdain qui s’impose.

Encore une fois, on remarquera que c’est à nouveau le chiffre 3 qui ressurgit.

L’histoire raconte qu’une étoile a guidé les Mages et les a mis sur le chemin menant à l’enfant Jésus. Les Mages étaient des païens qui ont fait ce long chemin pour voir l’enfant annoncé, cela faisant écho à l’universalité de la foi.

On sait peu de choses sur les Mages, si ce n’est qu’ils venaient très probablement d’Orient, chacun d’une région différente.

Selon une tradition datant du VIème siècle, les mages dont parle l’Évangile seraient des rois d’où le terme des rois mages. Et ils étaient au nombre de trois (encore) : Melchior, Gaspard et Balthazar.

Dans une autre version, c’est le roi Nabuchodonosor qui, profondément troublé par un songe, convoque les mages de son pays pour qu’ils puissent interpréter ce rêve étrange.
Chez les Perses et les Mèdes les mages constituaient une caste Sacerdotale ; ils formaient le conseil secret des rois, administraient les affaires religieuses et se vouaient à l’étude de l’astronomie.
Cette dernière discipline viendrait d’ailleurs expliquer l’étoile qu’ils aperçurent, la fameuse Etoile de Bethléem, et qui les guida jusqu’à la crèche.
Certaines théories ont en effet fait le parallèle avec une série de manifestations astronomiques qui se sont produites à l’époque présumée de la naissance de Jésus. Si les Mages étaient astronomes, ils furent donc attentifs à ces évènements du ciel que d’autres auront raté. Et on sait également que Dieu passe par Sa Création pour transmettre Ses messages.
Cette étoile est aussi et surtout à interpréter sur son versant symbolique, comme le signe de la manifestation de Dieu, l’étoile se levant pour annoncer la venue du Roi promis, de Dieu fait homme. Cette étoile, c’est la lumière dans les ténèbres, guidant les Hommes vers leur Sauveur.

A la vue de l’enfant, les Mages ont éprouvé une grande joie.

L’évangile dit : « Les mages se prosternèrent et l’adorèrent. Ils ouvrirent ensuite leurs trésors ».

Chaque mage gratifia ainsi le divin enfant d’un présent.
Melchior, dépeint avec une longue barbe et comme le plus âgé des trois, offrit l’or, symbole de la royauté.
Gaspar, présenté comme le plus jeune des trois, donna l’encens, symbole de la divinité.
Balthazar, décrit comme barbu mais sans âge défini, fit l’offrande de la myrrhe, représentant la souffrance rédemptrice à venir. La myrrhe est utilisée pour éviter à la chair qui vient de mourir de connaître la corruption.

« Aujourd’hui, Seigneur, tu as révélé Ton Fils unique aux nations, grâce à l’étoile qui les guidait ; daigne nous accorder, à nous qui te connaissons déjà par la Foi, d’être conduits jusqu’à la claire vision de ta Splendeur.

Par Jésus Christ, Ton Fils, Notre Seigneur. »